Res­pon­sa­bi­li­té mé­di­cale

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La col­la­bo­ra­tion in­ter­pro­fes­sion­nelle au sein du sys­tème de santé ne cesse de ga­gner en im­por­tance. Qui as­sume alors la res­pon­sa­bi­li­té du pa­tient? Et jusqu'où s'étend la res­pon­sa­bi­li­té mé­di­cale? L'ASSM a fait éla­bo­rer un avis de droit qui cla­ri­fie ces ques­tions.

Les pro­grès en mé­de­cine, les nou­veaux pro­fils pro­fes­sion­nels et mo­dèles de fi­nan­ce­ment, la pres­sion des coûts ­- tous ces fac­teurs in­fluencent la col­la­bo­ra­tion entre les dif­fé­rents pro­fes­sion­nels de la santé. Qu'en est-​il des si­tua­tions concrètes de tra­vail? Com­ment sont ré­glées les pro­cé­dures, les com­pé­tences et les res­pon­sa­bi­li­tés? La Charte «Col­la­bo­ra­tion in­ter­pro­fes­sion­nelle dans le sys­tème de santé» (2014 ac­tua­li­sée en 2020) s'at­tache à ces thèmes.

 

Le débat pu­blic au­tour de la Charte a sou­le­vé la ques­tion de la res­pon­sa­bi­li­té mé­di­cale: jusqu'où s'étend cette res­pon­sa­bi­li­té? Com­ment est ré­glée la res­pon­sa­bi­li­té pour les actes d'au­trui? Un avis de droit, réa­li­sé par l'Ins­ti­tut de droit de la santé de l'Uni­ver­si­té de Neu­châ­tel (IDS) à la de­mande de l'ASSM, ré­pond à ces ques­tions.

 

Les dif­fé­rentes si­gni­fi­ca­tions de la no­tion de «res­pon­sa­bi­li­té»

L'avis de droit dis­tingue deux si­gni­fi­ca­tions de la no­tion de «res­pon­sa­bi­li­té». «Être res­pon­sable» peut si­gni­fier oc­cu­per une po­si­tion qui donne des pou­voirs de dé­ci­sion. Cette in­ter­pré­ta­tion de la «res­pon­sa­bi­li­té» fait par­tie in­té­grante de la per­cep­tion de l'ac­ti­vi­té mé­di­cale. En re­vanche, la si­gni­fi­ca­tion ju­ri­dique est dé­ci­sive dans le contexte du droit: «Être res­pon­sable» si­gni­fie alors de­voir ré­pondre de ses propres actes. L'avis de droit conclut qu'en prin­cipe chaque pro­fes­sion­nel de la santé as­sume une res­pon­sa­bi­li­té dans le cadre de son do­maine d'ac­ti­vi­tés.

 

Le sta­tut de l'in­dé­pen­dance pro­fes­sion­nelle est dé­ci­sif

La res­pon­sa­bi­li­té pour les actes d'au­trui dé­pend du sta­tut de ce tiers. L'avis de droit dis­tingue trois sta­tuts: l'auxi­liaire, le.la sub­sti­tut.e et le.la man­da­taire in­dé­pen­dant.e. Plus la tierce per­sonne est in­dé­pen­dante, plus elle as­sume sa propre res­pon­sa­bi­li­té. La Charte de l'ASSM n'a au­cune in­fluence sur cette si­tua­tion ju­ri­dique. De même, la com­pré­hen­sion de la no­tion de «res­pon­sa­bi­li­té» dans le cadre mé­di­cal ne joue aucun rôle; c'est la po­si­tion des pro­fes­sion­nel.le.s de la santé en tant qu'auxi­liaire, sub­sti­tut ou man­da­taire in­dé­pen­dant qui est dé­ci­sive.

 

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